Chapitre 6 – les 6 premiers mois au pays de merveilles
Dans l’après-midi, je fais connaissance avec mes futures collègues qui eux sont arrivés 1 ou 2 jours plus tôt et le moral commence à remonter – c’est toujours plus sympas de voir qu’on est plusieurs dans la même galère ! Ils ont tous l’air sympa et tout ça a un air universitaire, les gens sont détendus, nous sommes hébergés dans un camp de vacances et tout le monte découvre un nouveau pays. Le lendemain matin, nous prenons tous le bus direction Amazon.co.uk Building et c’est le réel début de notre nouvelle vie néerlandaise !
Le premier mois a surtout été consacré à la formation (pour le boulot) et l’éclate avec mes nouveaux collègues – bon un peu de recherche d’appartement… La formation était en Anglais uniquement et autant vous dire que je n’arrivais absolument pas à suivre. Apres la première semaine, nous avons dû faire un petit est et si tout le monde carburait à minimum 70% de réussite, j’avais réussi un incroyable 23% !!!! Lorsque mon boss et la formatrice m’ont convoqué pour en discuter, je n’en menais pas large et j’ai bien cru me faire virer… Il y a aussi eu un BBQ au mois de mars, un de ces jours ou les 4 saisons sont au rendez-vous – pluie, soleil, neige et froid. Cela a contribué à resserrer les liens et depuis ce jour, chaque année nous nous réunissons (en Hollande, à Malte, en France, en Espagne) pour notre Annual BBQ et cela fait 12 ans que ça dure ! Il y a eu aussi la recherche d’appartement. Bon je concède que je ne me suis pas trop stresse sur ce coup-là – alors que Céline avait la société de déménagement qui l’appelait tous les jours pour avoir une adresse de livraison ;) C’est le jour où les déménageurs sont venus chercher nos meubles à Marseille que j’ai trouvé la perle rare (et croyez-moi a cette époque a La Haye ce n’était pas évident). Encore un coup de notre bonne Etoile !
Apres 4 semaines passées comme un étudiant, ma dulcinée a débarqué aux Pays-Bas. Je suis allé sur Paris la chercher et nous sommes tous les 2 rentres dans notre bungalow (eh oui l’appartement n’était pas dispo de suite) que je partageais avec Nicolas, aussi connu sous le nom de Cocolas ou Cyrano de Bergerac. En voilà un autre rencontre aux Pays-Bas et qui est devenu bien plus qu’un ami. Nous avons rapidement emménagé dans notre nouveau nid et Céline a rapidement trouve un boulot – en 2 semaines elle n’a reçu pas moins que 3 offres d’emploi ! Céline était contente car elle retrouvait son « pays des merveilles » mais aussi ses copains laisses sur place. Alors le vendredi soir elle ne trouvait rien de mieux à faire que de les inviter à diner. Je vous garantis qu’a l’époque je l’ai haie car après toute une semaine en anglais, me retrouver autour d’une table à devoir parler anglais était un véritable cauchemar…
Puis nous avons rapidement trouve notre rythme de croisière entre découverte de notre nouveau pays d’accueil, sorties et soirées endiablées et aller-retour sur Paris. Les signes avant-coureurs de la transformation de ma tendre compagne en une gentille sorcière sont toujours présents que ce soit la lecture des tarots, ses rêves prémonitoires (attention quand elle vous dit qu’elle rêve d’eau…) et ses ressentis relatifs à des personnes ou à des lieux. Mais je dirai que tout ça faisait partie du paysage et que je n’y voyais pas un début de changement, mais plutôt un trait de caractère de Céline. Il est vrai qu’a cette époque, elle parlait beaucoup moins de progression de carrière, elle avait un boulot qui lui plaisait, des collègues sympas (à part ce petit suédois à qui j’aurai bien tordu le cou) et ça lui convenait.
Apres quelques mois passes à répondre aux clients anglais, j’ai passé des entretiens en interne pour un poste de Team Manager sur Amazon.fr ; nous étions sur le point de lancer le site en français. Je pense que mon expérience (plus que ma capacité à communiquer dans la langue de Shakespeare) a fait la différence et j’ai obtenu ce poste. Si Céline ne montrait plus trop d’ambition professionnelle, moi en revanche je ne voulais qu’une chose (et toujours maintenant d’ailleurs), atteindre les sommets et ce le plus vite possible. Ah cet éternel besoin de reconnaissance sociale…
Je pense que nous avions vraiment trouvé un style de vie qui nous convenait parfaitement à tous les 2. Puis en septembre, les choses se sont accélérées. En effet, j’ai fait ma demande en mariage. Bon je dois reconnaitre maintenant que ce n’était pas la demande la plus romantique… En effet je lui ai envoyé une e-carte ;) Mais bon pour ma défense nous vivions a une époque ou internet se développait et je me devais de suivre le mouvement ! Comme vous le savez tous elle a dit OUI (et sans hésiter) et nous avons donc commence à mener une vie beaucoup plus remplie tout d’un coup car préparer un mariage à distance n’est pas chose facile. De plus cela a coïncidé avec le début de notre boulimie voyagistique qui n’a cessé qu’à la naissance de Nathan – plus par obligation que par choix.
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